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Le pied du tennisman travaille d’une manière particulière suivant les différentes phases du jeu et l’emplacement du joueur sur le terrain.
Il remplit 4 fonctions essentielles :
- Amortissement
- Equilibre
- Propulsion
- Pivotement
Quand le joueur joue en fond de court, il se déplace latéralement : ses appuis sont essentiellement digitigrades, brefs, sautillants, afin d’avoir des déplacements rapides. Lors des échanges, le joueur est en constante alternance de sautillements et d’appuis plantaires. Le pied s’immobilise et repose au sol sur toute sa surface plantaire lors de la frappe de la balle.
Sur les surfaces dures, on assiste à un blocage brusque du mouvement précédant la frappe de la balle.
Sur terre battue, le blocage se poursuit par une glissade plus ou moins importante entraînant moins de contraintes traumatisantes pour le pied. Le mouvement suivant consiste alors en un saut léger pour recouvrer un appui bi-podal équilibré ou un pivotement podal entraînant le plus souvent un hyper appui interne de l’avant pied.
Le jeu au filet requiert également des appuis de l’avant pied, comme en fond de court, mais plus courts, car la réaction du joueur doit être encore plus rapide.
La frappe de la balle s’effectue toujours avec un appui plantaire au sol total.
Le smash enfin nécessite des sauts verticaux entraînant des réceptions sur les avant pieds, permettant aussi un amortissant de l’appui podal.



LA CHAUSSURE DE TENNIS

Elles sont différentes en fonction des terrains utilisés : quick ou terre battue (plus rarement gazon, ciment ou moquette)
- Ciment, comme à Flushing Meadows lors de l’US OPEN. Le sol est dur et entraîne de fréquentes blessures.
- Gazon, comme à WIMBLEDON. Service et volée sont déterminants : la balle fuse, le rebond est bas, les échanges sont courts.
-Terre battue, comme aux Internationaux de France à ROLAND GARROS. Les échanges sont longs, glissés.
- Quick, comme aux Internationaux d’Australie. C’est un recouvrement synthétique souple et élastique qui réduit les risques de blessures.

Qualité d’une chaussure de tennis

La chaussure doit être confortable mais dynamique, légère et stable. Elle doit assurer au pied les différents maintiens dont il a besoin, tout en autorisant les indispensables degrés de liberté.
Le maintien de l’avant pied est important, car la pratique du tennis requiert des appuis latéraux ; la semelle comporte donc un berceau anatomique prononcé qui procure une bonne stabilité. TOUTES LES BLESSURES DES SPORTIFS NE PROVIENNENT PAS DES PIEDS : MAIS IL EST CERTAIN QUE LA MAJORITE DES SPORTIFS ATTEINTS DE PROBLEMES MUSCULAIRES ET LIGAMENTAIRES DU PIED ET DU MEMBRE INFERIEUR PRESENTENT UNE ANOMALIE MEME MINIME DES APPUIS OU DES AXES PODAUX ET JAMBIERS.
LES TRAITEMENTS MEDICAUX ET KINESITHERAPIQUES NE SONT PAS ABORDES DANS CET EXPOSE : SEUL LE TRAITEMENT ORTHESIQUE EST TRAITE. IL EST TOUJOURS COMPLEMENTAIRE D’AUTRES THERAPEUTIQUES.

QUELQUES DEFINITIONS DE PROBLEMES MUSCULAIRES
ET LIGAMENTAIRES


La courbature

C’est une douleur des fibres musculaires, débutant au lendemain d’un effort physique inhabituel ou intense, et pouvant durer plusieurs jours. Elle est due à une accumulation d’acide lactique dans le muscle quand celui-ci travaille trop intensément et/ou trop longtemps.

La contracture
C’est une contraction musculaire continue et persistante, réflexe, donc involontaire, due à un excès de tonus musculaire.

La crampe musculaire
C’est une contraction soudaine et douloureuse d’un ou de plusieurs muscles due à un excès d’effort prolongé touchant souvent les mollets et les ischio-jambiers.

L’élongation
C’est le simple dépassement des capacités élastiques de quelques fibres musculaires sans complication de rupture.

La déchirure musculaire

C’est la rupture de plusieurs fibres musculaires avec la formation d’un hématome.

La tendinite
C’est une inflammation du tendon, " cordon " qui attache le muscle à l’os, due à un travail trop répétitif et trop intensif.

PATHOLOGIES CUTANEES

L’hyperhidrose

C’est une transpiration excessive, provoquée par un mécanisme de thermorégulation : le pied s’échauffe et produit de la sueur pour maintenir sa température à peu près constante. Chez le sportif, cela entraîne un échauffement douloureux : l’humidité de la sueur provoque une macération dans ce milieu clos que représentent chaussure et chaussette, favorise l’apparition de mycoses, fragilise la peau, sujette alors à la formation d’ampoules.

Les ampoules
Le frottement excessif et répétitif de certaines zones contre la chaussure entraîne sur l’épiderme ramolli, la formation d’une phlyctène. C’est le gonflement de la peau qui se remplit de sérosité.
Les causes podologiques
Chaussures neuves, trop petites, trop grandes ou mal serrées, chaussettes formant un pli, pansement mis préventivement qui a bougé, défaut d’appui podal .

Traitements et conseils du podologue
- Toujours porter de bonnes chaussures.
- Avant le match, massage des pieds avec une crème anti- frottements.(exemple : NOK d’Akiléïne)
- Si une anomalie de la statique est constatée, il convient de modifier les appuis par le port d’une paire d’orthèses plantaires thermomoulées.

Les cors et durillons
Ce sont des indurations limitées de l’épiderme se positionnant sur des zones de frottements excessifs. Les cors touchent en général la face supérieure des orteils. Les durillons se situent en face plantaire au niveau des têtes métatarsiennes. Ils entraînent une douleur pouvant devenir vive.
Les causes podologiques
- Les orteils en marteau
- Des troubles statiques notamment le pied creux qui entraîne un hyper appui de l’avant pied et des orteils en marteau
- Des chaussures mal adaptées.

Traitement et conseils du podologue
- L’abrasion pédicurale de ces cors et durillons doit être effectuée periodiquement :c’est sans douleur et ça soulage !
- Il convient de corriger les troubles statiques par le port d’orthèses plantaires thermomoulées.

La verrue plantaire

C’est une affection due à un virus contagieux. Elle est souvent douloureuse au niveau du pied, car sans cesse comprimée du fait de sa localisation.

Traitement et conseils du podologue
Elle doit être traitée de la manière la moins agressive possible pour ne pas entraîner l’arrêt de l’activité sportive (cryothérapie prudente, application d’acide nitrique ou de kératolytiques).

La mycose inter-digitale
On la dénomme " pied d’athlète ".
Cette mycose s’installe le plus souvent entre les orteils (3 et 4 espaces interdigitaux). Tout d’abord, on remarque une rougeur, accompagnée de fissures douloureuses et prurigineuses (ça gratte) puis des vésicules qui sèchent progressivement.
Les causes en sont l’humidité et la chaleur qui entraînent une macération et le développement de ce " champignon ".

Traitement et conseils du podologue
-Eviter les bains de pieds , leur préférer les douches
- Proscrire les bains de pieds chauds
- Bien assécher les espaces inter-digitaux, éventuellement les talquer
- Lutter contre la transpiration excessive

L’ongle incarné
Il concerne essentiellement l’ongle du gros orteil
Le bord latéral de l’ongle pénètre dans le sillon et provoque douleur, inflammation et parfois infection.
Une ou plusieurs causes peuvent être réunies.
- La chaussure est trop petite, trop grande ou mal serrée.
- La chaussette est trop serrée.
- Le premier orteil est trop long.
- L’ongle a une forme en " tuile de Provence " et a tendance à s’incarner dans ses bords latéraux.
- L’ongle est mal taillé.

Traitement et conseils du podologue
- Il convient de porter des chaussures correctes ; pour la pointure, il faut se fier à l’orteil le plus long.
- Les ongles ne doivent pas être taillés trop courts et doivent être coupés au carré

L’hématome sous unguéal
C’est une effusion sanguine qui se développe sous l’ongle : il touche essentiellement le gros orteil, mais également parfois les 2ème, 3ème, et 4ème orteils.
Les causes
Il est dû à un choc ou à des traumatismes répétés au niveau de l’ongle, à une compression excessive de la chaussure, trop grande, trop petite et/ou mal serrée. Il entraîne souvent une douleur lancinante. Si l’hématome est important, l’ongle tombera ultérieurement, quelques semaines après son apparition.

Traitement et conseils du podologue
Il convient d’évacuer l’hématome, ce qui s’effectue sans douleur et entraîne un soulagement immédiat (éviter de percer vous même l’ongle avec un trombone rougi).
Après quelques semaines, il est parfois nécessaire de procéder à l’ablation indolore de l’ongle afin de faciliter la repousse du nouvel ongle sous-jacent.

PATHOLOGIES TENDINEUSES ET MUSCULAIRES

La tendinopathie des deux stabilisateurs latéraux

- Le jambier postérieur
La tendinopathie se traduit par une douleur sous-malléolaire interne en regard du tubercule du scaphoïde. La cause la plus fréquente est le valgus du calcaneum (couché en interne).
‡ Traitement et conseils du podologue
Il convient de corriger ce valgus calcanéen par le port d’orthèses plantaires thermomoulées.
- Les péroniers latéraux (court péronier latéral et long péronier latéral)
La tendinopathie se traduit par une douleur au niveau de la face :
- externe du pied en regard de la styloïde du 5ème métatarsien pour le court péronier latéral
- plantaire en regard du cuboïde pour le long péronier latéral
La cause la plus fréquente est le varus du calcaneum (couché en externe)

Il convient de corriger ce varus calcanéen par le port d’orthèses plantaires thermomoulées.

La périostite tibiale
Cette affection est fréquente chez le tennisman uand le tibia est trop sollicité et/ou d’une manière anormale. C’est une irritation d’origine inflammatoire du périoste du tibia à son niveau antero-interne : elle se traduit par une douleur survenant à l’effort, cédant au repos.

Les causes podologiques
- Une reprise de l’entraînement sportif pas assez progressive
- Le port de mauvaises chaussures
- La pratique du sport sur terrain dur
- Le pied valgus qui entraîne un tiraillement jambier interne excessif
‡ Traitement et conseils du podologue
- Il convient de porter des chaussures bien adaptees à la surface pratiquée.
- Il faut corriger le valgus du calcaneum et amortir par le port d’orthèses plantaires thermomoulées.

Les entorses de la cheville
L’entorse de la cheville, chez le tennisman, est une pathologie de gravité plus ou moins grande, qui va de la simple foulure à l’arrachement ligamentaire.
C’est le ligament latéral externe qui est le plus fréquemment touché (90 % des entorses environ). Aucune entorse ne devrait être négligée sous peine de voir apparaître souvent des hyperlaxités de cheville entraînant des entorses à répétitions. De plus, il est important d’entreprendre le traitement le plus rapidement possible.
La plupart des tennismen se font une entorse en changeant brusquement de direction ou en bloquant le mouvement du pied, provoquant un étirement ou un arrachement des attaches ligamentaires externes.
Le sportif vient consulter le podologue le plus souvent au stade d’entorses à répétitions ou s’il présente des douleurs sequellaires.

Traitement et conseils du podologue
Il convient de rechercher une cause podologique prédisposante :
- un pied creux, moins stable qu’un pied normal
- une désaxation en varus ou en valgus du calcaneum.
Les orthèses plantaires thermomoulées s’attacheront à modifier ces anomalies et à réduire les torsions externes de l’arrière pied, limitant ainsi les risques de récidive.

La maladie de Sever
C’est une talalgie qui se situe au niveau de l’apophyse postérieure du calcaneum et qui touche les enfants, les adolescents. Elle se traduit, lors de la mise en tension du tendon d’Achille, par une douleur à son insertion. C’est une " maladie " de croissance, souvent bi-latérale, survenant très fréquemment chez le jeune sportif de 9 à 13 ans, qui pratique un sport de course et de saut comme le tennis. La douleur survient après, puis pendant la pratique sportive : elle est vive et entraîne souvent une claudication.

Les causes podologiques
- Trop de tractions répétées et de chocs sur un tendon fragile, car en pleine croissance
- Des chaussures trop peu amortissantes
- Un pied creux fréquent qui contribue à une tension excessive du tendon d’Achille.
Traitement et conseil du podologue
Il convient de mettre au repos le tendon d’Achille.
- Repos sportif ou diminution de l’activité sportive
- Port d’ une paire d’orthèses plantaires thermomoulées destinées à :
- améliorer l’assise plantaire
- détendre le tendon d’Achille
- amortir l’impact talonnier
L’aponévrosite plantaire
Elle se traduit par une douleur au niveau de l’arche interne du pied, pouvant toucher également le talon et qui est une inflammation de l’aponévrose plantaire , une tendinite des muscles de cet arche (adducteur du gros orteil ou du court fléchisseur plantaire)
Ces muscles s’insèrent au niveau antérieur et postérieur de la voûte longitudinale du pied. Lorsqu’ils sont trop sollicités, ils se rétractent et deviennent douloureux, notamment au niveau de leur attache postérieure. Tout l’arche interne peut alors devenir douloureuse.

Les causes podologiques
- Le port de chaussures mal adaptées
- Un entraînement excessif et/ou mal conduit (étirements insuffisants par exemple)
- Une statique podale anormale toujours présente : pied plat ou pied creux accompagné d’un varus ou d'un valgus du calcaneum.

Traitement et conseils du podologue
Il convient de corriger les troubles statiques par le port d’orthèses plantaires thermomoulées amortissantes comportant une voûte moulée sur l’arche interne pour la détendre.

La tendinite d’Achille
C’est une inflammation douloureuse du corps du tendon ou de son insertion.
Le tendon d’Achille attache le mollet (jumeaux interne et externe, soléaire) au calcanéum (os du talon). C’est le tendon le plus épais de tout le corps. Il est extrêmement sollicité lors de la course. Il est à noter que chaque individu a un tendon d’Achille plus ou moins résistant et que si l’on peut développer un muscle en le travaillant le tendon, lui, ne peut devenir plus résistant. Au contraire, plus le muscle est développé, plus le tendon est sollicité.

Les causes podologiques prédisposantes
- La pratique du sport sur surface dure.
- Un excès pondéral
- Le port de chaussures trop peu amortissantes
- Un hyperfonctionnement du tendon (augmentation trop peu progressive d'un entraînement trop intensif)
- Une musculation excessive. A la différence du muscle, le tendon garde toujours la même résistance.

Les troubles podologiques
- Un tendon d'Achille trop court
- Une inégalité de longueur de jambe
- Un pied creux
- Un valgus ou un varus du calcaneum.

Traitement et conseils du podologue
Il faut corriger les troubles d’appui et d’axe par le port d’orthèses plantaires thermomoulées :
- Réaxer l’arrière pied
- Réduire le pied creux
- Remédier à l’inégalité du membre inférieur court
Les orthèses plantaires thermomoulées comporteront toujours, outre un soutien de l’arche interne, des talonnettes amortissantes qui auront une triple action :
- Reporter une partie de l’appui talonnier au niveau de l’avant pied
- Détendre le tendon d’Achille et le mollet
- Amortir l’impact talonnier et réduire l’onde de choc
Ces orthèse plantaires thermomoulées, amortissantes et correctrices à la différence des simples talonnettes du commerce, apportent toujours une amélioration plus ou moins rapide, plus ou moins totale sauf quand l'indication est chirurgicale (ruptures partielles et anciennes).
En post-opératoire, elles sont également d’une grande aide au rétablissement et à la reprise sportive.